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Rien ne change, tout change.

Quand j'ai choisi de "travailler sur moi", j'ai pendant longtemps imaginé un chemin, avec une destination à atteindre.

En me disant que le chemin comptait tout autant, sinon davantage que la destination.

Et en même temps, en alimentant et la croyance qu'il y avait une destination, et une certaine appréhension de ne pas faire les "bons" choix, prendre les "mauvais" chemins, qui rallongeraient le "temps" jusqu'à ce moment de félicité baigné de lumière et de douceur où je goûterais enfin tous les ingrédients nécessaires à ma vie (rires).

J'appliquais le mode de pensée occidental de la vie comme linéaire.

"J'avance". "Quel chemin j'ai fait". "Tout ça c'est derrière moi".

La croissance d'un point A à un point B. Accumuler les informations plutôt que se départir des boucliers.

Changer de regard sur la forme de ce mouvement relâche mes défenses et nourrit bien mieux la qualité de mon expérience de vie.

Je vois davantage un mouvement d'approche en spirale. Où, par passages répétitifs aux mêmes endroits, j'en perçois à chaque fois mieux les nuances et la vérité.

Je traverse les filtres et les barrières pour mieux m'approcher de la pulsation de vie, répondre librement plutôt que réagir d'après des habitudes.

En passant par des phases plus ou moins confortables, toutes incluses et valables dans cette croissance panoramique.

C'est valable pour le regard que je porte sur moi, intérieurement, et, par résonance, sur le monde extérieur. Les personnes, les lieux des différents âges de mon existence.

Le paysage peut se remodeler, les personnes d'éloigner, d'autres s'approcher, la carte s'éclaire et tout se met en cohérence.

 

Pouvoir voir avec un regard neuf me signale que je suis dans le mouvement de la vie.

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