Ces attentats terroristes ou l'élection de Donald Trump m'apparaissent comme des bâtons de dynamite posés à l'entrée de nos cœurs. La charge augmente si elle n'était pas suffisante pour faire voler en éclat la porte épaissie par les peurs, les conditionnements. Je vois ces événements violents et dramatiques comme des tentatives d'ouvrir les sarcophages de béton armé qui retiennent cette énergie d'amour prisonnière. Des opportunités. Des occasions de vivre le mouvement de vie, la fluidité, le partage et l'accueil de toutes nos facettes d'êtres humains. Dans cette galerie de miroirs de nos diverses parts qu'est notre existence aux côtés des autres sur cette planète.
J'entends souvent : "on n'a pas tiré les enseignements de l'histoire". Je l'ai pensé et dit moi-même. Mon regard est autre aujourd'hui. Je crois que l'on engrange au contraire les expériences difficiles de notre histoire commune en renforçant ces barrières faites de freins, de croyances, de souvenirs, sur soi, sur l'autre. Au lieu de poser un regard de plus en plus neuf, non déformé, basé sur ce qui est. Sur la vie qui circule, créant du nouveau à chaque instant. Nous constituons une collection de bocaux emplis de séquences mortes, figées dans le formol. Pour se rappeler ce qu'il faut faire, ou ce que l'on n'accepte pas d'avoir perdu.
Sommes-nous réellement allés vivre l'expérience ? En avons-nous perçu toute la texture, la vibration, la qualité ? Ou avons-nous juste aperçu un extrait de ce qui ressemblait à ce qui nous rappelait quelque chose que nous ne connaissions que trop bien (croyions-nous), etc. ?
La vie est absente de ces références. Observons les manifestations de vie ici et maintenant. La vie sait là où elle se donnera les meilleures chances de passer. La vie sait. Ouvrons les sens, les canaux afin d'en saisir toute la manifestation. Allons au bout de l'amour.